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Publié : 7 septembre 2018

Villers-Cotterêts, future cité de la Francophonie

Le président de la République a choisi le château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, pour abriter la future Cité de la Francophonie. Sans préciser comment sera financée la restauration de ce joyau de la Renaissance, à l’abandon depuis 2014.

La restauration du château de Villers-Cotterêts (Aisne), Emmanuel Macron l’avait promise alors qu’il était encore candidat à l’élection présidentielle. « Nous en ferons un des piliers symboliques de notre francophonie », assurait-il. Depuis le 20 mars dernier et son discours à l’Institut de France, on sait donc que le lieu abritera, à horizon 2022, la Cité de la francophonie.

Kézako ? Si trois mois après l’annonce, les détails se font encore attendre, le but de ce projet serait de valoriser et diffuser la culture en langue française. Du moins c’est ce que l’on a cru comprendre, lorsqu’en mars dernier, Emmanuel Macron évoquait « un lieu de rencontres, de recherches, de pédagogie, de résidence d’artistes et de chercheurs, de travail, de découverte, un lieu de création, d’écriture, de spectacles ».

Le choix de Villers-Cotterêts, à 80 kilomètres au nord-est de Paris, ne doit en tout cas rien au hasard. Construit entre 1532 et 1539, joyau de la Renaissance et lieu de villégiature favori de François Ier qui le surnommait « mon plaisir », le château de 90 000 mètres carrés a accueilli Molière ou Rabelais. La ville a vu naître Alexandre Dumas, et de nombreux auteurs en langue française sont originaires du département : Jean de La Fontaine est né à Château-Thierry, Jean Racine à La Ferté-Milon, Paul et Camille Claudel à Villeneuve-sur-Fère…

C’est aussi dans ce château que François Ier a signé en 1539 l’Ordonnance de Villers-Cotterêts, rendant obligatoire l’usage de la langue française dans les actes officiels et les décisions de justice. Le choix du français plutôt que du latin – connu des élites et des ecclésiastiques – a non seulement réduit l’influence de l’Église et constitué une étape supplémentaire dans la diffusion du français sur le territoire.

https://www.telerama.fr/scenes/le-chevalier-macron-veut-sauver-le-chateau-villers-cotterets,n5702851.php


Par L’union | Publié le 07/09/2018 à 12h24

Ce vendredi matin, le château de Villers-Cotterêts reçoit un hôte de marque : le président de la République, Emmanuel Macron, est dans les murs depuis 11 h 45 pour une réunion de travail en présence du maire de la commune, Franck Briffaut, du député de l’Aisne Jacques Krabal et du président de la communauté de communes Retz-en-Valois, Alexandre de Montesquiou. Il est accompagné de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen.

C’est la deuxième fois qu’Emmanuel Macron vient au château, la première fois, c’était pendant sa campagne électorale. Ce vendredi, il va bénéficier d’une visite privée du site – fermé pour des raisons de sécurité. Il va pouvoir se rendre compte de l’état de délabrement de l’édifice dont il veut faire un laboratoire de la francophonie.

Rachat et début des travaux

Ce vendredi, en sortant de la réunion, le président, qui n’avait pas prévu de rencontrer les habitants de la commune ni les journalistes, a tout de même fait quelques déclarations. Il a notamment annoncé que le maire Franck Briffaut a proposé à l’Etat de reprendre pour l’euro symbolique la partie du château qui appartient à la commune (elle représente une valeur de 540 000 euros). Le président de la République a accepté cette proposition qui permettra à l’Etat de devenir le propriétaire de l’ensemble des lieux.

Autre élément important : une période est fixée pour commencer les travaux de réhabilitation du coeur historique du château. Le chantier devrait être engagé début 2019. Les appels d’offres doivent être lancés dans les semaines à venir.

Aux dernières estimations, le coût de la rénovation complète du château était estimé entre 150 et 200 millions d’euros.

Ces annonces, encore officieuses, devraient être rendues publiques par le chef de l’Etat après les journées du patrimoine, peut-être à Villers-Cotterêts.

>> En janvier dernier, Stéphane Bern, chargé par le président Macron d’une mission de sauvegarde du patrimoine en péril, était venu à Villers-Cotterêts rencontrer plusieurs personnalités du sud de l’Aisne.

>> En mars dernier, Emmanuel Macron s’est engagé à rouvrir le château de Villers-Cotterêts pour en faire un lieu de recherche, de création et d’exposition sur la francophonie, d’ici 2022. Le site devrait aussi abriter un hôtel et un espace de formation. Un public français ou étranger, francophone ou non, pourrait s’y rendre pour se former ou se perfectionner à la langue française. Sans donner de détail sur le financement, ni sur le partenariat public-privé vers lequel on se dirigerait, Emmanuel Macron a affirmé que ce projet donnerait « un élan nouveau à un territoire en grande difficulté ».