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Publié : 2 novembre 2014

Kamel Daoud, lauréat de la 13ème édition du Prix des cinq continents de la Francophonie

Le jury du Prix des cinq continents de la Francophonie, réuni le 26 septembre au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Paris, a désigné Kamel Daoud pour son roman « Meursault, contre-enquête » (Editions Barzakh), lauréat de l’édition 2014.

La cérémonie de remise de cette distinction aura lieu le 28 novembre prochain à Dakar (Sénégal), dans le cadre du XVe Sommet de la Francophonie.

Le jury, présidé par l’écrivain, Prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice), a souhaité récompenser « un roman qui interroge nos aveuglements historiques toujours actuels et pose la question de la justice et de la prise en compte de l’altérité une fois apaisée la terreur coloniale ». Né en 1970 à Mostaganem (300 km à l’ouest d’Alger), Kamel Daoud a suivi des études de lettres françaises après un bac en mathématiques. Il est journaliste au Quotidien d’Oran où il tient depuis douze ans la chronique la plus lue d’Algérie. Il est l’auteur de plusieurs récits dont certains ont été réunis dans le recueil Le Minotaure 504 (Sabine Wespieser éditeur, 2011) – initialement paru à Alger sous le titre La Préface du nègre (éditions Barzakh, 2008) et distingué par le Prix Mohammed Dib du meilleur recueil de nouvelles en 2008. Meursault, contre-enquête, publié en Algérie par les éditions Barzakh en 2013 et en France par Actes Sud en 2004, est le premier roman de Kamel Daoud.

Il succède à Amal Sewtohul, lauréat de l’édition 2013 pour son roman Made in Mauritius (Editions Gallimard). Le Prix des cinq continents créé par la Francophonie en 2001 permet de mettre en lumière des talents littéraires reflétant l’expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents et de les promouvoir sur la scène littéraire internationale. La première sélection des livres est assurée par quatre comités indépendants, de France, de Belgique, du Sénégal et du Québec.

Le Prix des cinq continents de la Francophonie est composé d’un jury international prestigieux : Jean-Marie Le Clézio (Maurice) - Président - Lise Bissonnette (Canada-Québec), Ananda Devi (Maurice), Hubert Haddad (Tunisie-France), Monique Ilboudo (Burkina Faso), Paula Jacques (France-Égypte), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Pascale Kramer (Suisse), Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice), René de Obaldia de l’Académie Française (Hong Kong), Lyonel Trouillot (Haïti) et Amal Sewtohul, lauréat du prix 2013, qui siège pour cette session.

Les 9 autres titres qui étaient en lice, représentant 4 pays, sont :
- Arden, de Frédéric VERGER aux éditions Gallimard (France)
- Feu pour feu, de Carole ZALBERG aux éditions Actes Sud (France)
- La dérive des jours, de Jonathan GAUDET aux éditions Hurtubise (Canada-Québec)
- L’Homme qui avait soif, d’Hubert MINGARELLI aux éditions Stock (France)
- Mãn, de Kim THUY aux éditions Libre expression (Vietnam-Canada-Québec)
- Nos mères, d’Antoine WAUTERS aux éditions Verdier (France)
- On dirait toi, de Sonia BAECHLER aux éditions Bernard Campiche (Suisse)
- L’Orangeraie, de Larry TREMBLAY aux éditions Alto (Canada-Québec)
- Les Souliers de Mandela, d’Eza PAVENTI aux éditions Québec Amérique (Canada-Québec)

Pour plus d’information : www.francophonie.org

Myriam Senghor-Ba, Direction de la Diversité et du développement culturels


Le contenu du livre : Meursault, contre-enquête, Il est le frère de “l’Arabe” tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans un célèbre roman du xxe siècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun, qui depuis l’enfance a vécu dans l’ombre et le souvenir de l’absent, ne se résigne pas à laisser celui-ci dans l’anonymat : il redonne un nom et une histoire à Moussa, mort par hasard sur une plage trop ensoleillée. Haroun est un vieil homme tourmenté par la frustration. Soir après soir, dans un bar d’Oran, il rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d’un dieu, son désarroi face à un pays qui l’a déçu. Étranger parmi les siens, il voudrait mourir enfin… Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Étranger d’Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des faux-semblants pour évoquer la question de l’identité. En appliquant cette réflexion à l’Algérie contemporaine, Kamel Daoud, connu pour ses articles polémiques, choisit cette fois la littérature pour traduire la complexité des héritages qui conditionnent le présent. http://www.actes-sud.fr